Journal de bord – Premier cap : La Voie du Pirate Moderne
Salut, je m’appelle Eric, et si vous lisez ceci, c’est que vous êtes prêts à hisser les voiles pour une aventure hors des sentiers battus. Bienvenue à bord de mon journal de bord, où je partagerai mon périple, mes utopies, et ma quête d’une vie libre, loin des chaînes du système.
Pirate moderne, paysan rebelle, marin aguerri, je navigue entre la terre et la mer, entre SÏvåñă Oasis de Lumière, mon écolieu dans le Haut Var, et Le Ti Spoun, mon voilier ancré dans les rêves de mon enfance.
Voici le premier cap de cette épopée, porté par une bande d’âmes libres et un vent de liberté.
Un Rêve Né au Brusc
Tout commence au Brusc, un petit port de pêche de la Côte d’Azur où je suis né. Gamin, je sculptais des bateaux dans des bouts de bois, plongeais pour dénicher des amphores, et sillonnais les vagues sur de frêles esquifs.
La mer était mon terrain de jeu, mon école : j’y ai appris à naviguer, à lire le vent, à danser avec les courants. J’ai même frôlé la mort sous l’hélice d’une navette, sauvé par un ami d’enfance. Déjà, je savais : je voulais vivre en marge, loin des règles et des empires. La mer et la campagne étaient mes refuges, des utopies où l’on respire sans maître.
La Rébellion : Punk, Hacker, Éclaireur
Adolescent, j’ai plongé dans la fièvre des années 90. Punk, techno, fêtes clandestines : je crachais sur un système qui étouffe les âmes. Les syndicats ? Trop sages pour mon cœur libertaire.
Pirate informatique, je rêvais d’un internet libre, où les idées et les cryptomonnaies vogueraient sans censeurs.
Devenu analyste-programmeur, j’ai passé 20 ans à traquer les bugs – dans les codes, mais aussi dans les rouages humains, dénonçant les injustices des entreprises.
J’étais un éclaireur, un pirate en costume.
Mais le costume pesait lourd.
En 2013, un burnout m’a brisé.
Ras-le-bol des bureaux, des hiérarchies, des vies calibrées.
Ce n’était pas une défaite, mais un appel.
J’ai largué les amarres, quittant le système pour bâtir autre chose.
Une utopie, une vraie.SÏvåñă : Semer l’UtopieEn 2014, dans le Haut Var, derrière la Sainte-Baume, à une heure de la Méditerranée – la “mer qui médite et rennaît” –, j’ai fondé SÏvåñă Oasis de Lumière.
Une ferme en permaculture, construite de mes mains, avec des yourtes, des éco-dômes, et un jardin nourricier.
Pas un simple écolieu, mais un port éphémère pour nomades, où l’on troque du travail, de l’argent, ou de l’art contre un refuge.
Jusqu’à dix âmes y ont vécu ; aujourd’hui, Olivier, Lucille, Medhi, Jessica, et moi cultivons cette terre, préparant l’autogestion pour 2025, quand je reprendrai la mer.SÏvåñă, c’est ma révolte plantée dans le sol.
Plus qu’un potager, c’est une permaculture humaine : des liens qui s’entrelacent, comme les racines d’un écosystème.
Accueillir un voyageur, partager un repas, défier le système par le soin et la liberté – voilà mon trésor.
Chaque graine semée est un acte de résistance, un pas vers un monde où l’humain et la terre ne sont pas des marchandises.
Le Ti Spoun : Le Rêve Renoue avec la Mer
Sous la terre varoise, un vieux rêve continuait de murmurer : celui d’un bateau, d’un horizon sans fin.
En 2024, l’univers m’a entendu.
Un prêcheur voyageur m’a troqué Le Ti Spoun, un sloop de 10 mètres, contre des Louis d’or hérités de ma grand-mère.
Ce voilier, au nom chargé d’histoires de pirates rachetés par des rois, est devenu mon vaisseau.
Avec Jessica, ma compagne, et nos amis Lucie, Mathias, et Pierrot de Fiu, nous l’avons ramené d’Arcachon au Brusc, le port de mon enfance.
Comme un clin d’œil du destin, une place m’y attend en octobre 2025.
Cet été 2025, nous vivrons à bord, bricolant, naviguant, renouant avec les humeurs de la mer.
Bon débrouillard, je répare, je ravive mes réflexes de marin, forgés gamin sur les côtes azuréennes.
Ce bateau n’est pas qu’un bout de bois et de toile : c’est une promesse, celle d’une vie simple, en harmonie avec la mer, loin des docks du système.
Ma Philosophie : Vivre en Marge
Ma vie est guidée par une philosophie forgée dans la rébellion et l’espoir.
Rejeter le système, non pas par colère, mais par amour de la liberté.
Construire des utopies, non pas pour fuir, mais pour montrer qu’un autre monde est possible.
À SÏvåñă, avec Olivier, Lucille, Medhi, et Jessica, j’ai appris que l’autogestion, le partage, et l’accueil sont des armes plus puissantes que les empires.
Sur Le Ti Spoun, je veux porter cette vision en mer, tissant des liens avec d’autres rêveurs, des âmes libres qui cherchent, comme nous, des refuges éphémères.
Je crois en une permaculture humaine, où les rencontres sont des graines, les hasards des bourgeons.
L’univers m’a déjà envoyé des signes – des histoires de voyageurs, des clins d’œil du destin, que je partagerai bientôt.
Mon utopie, c’est un réseau de ports éphémères, sur la terre et les vagues, où l’on vit sans maître, où l’on aime sans compter.
Punk, hacker, paysan, marin : je suis un pirate moderne, et mon pavillon est celui de la liberté.
À Venir : Une Épopée à Partager
Ce journal de bord sera le parchemin de notre aventure.
Je vous raconterai les rencontres qui jalonnent notre chemin, les leçons de la mer, les rêves qui poussent à SÏvåñă.
Chaque article sera une escale, une histoire, un bout de rêve.Alors, montez à bord !
Pas besoin de crochet ou de perroquet : un bandana, une graine, ou une envie de liberté suffisent.
Éric captain Boudebout, capitaine de SÏvåñă et du Ti Spoun